2020_08_17 Le Thillot soirée chauves-souris - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE THILLOT

A la rencontre des chauves-souris
De 1560 à 1761, l’activité minière pour le compte du Duc de Lorraine a permis de creuser quelques 6.5 km de galeries souterraines sur le site du Thillot pour en extraire le cuivre, précieux métal pour fondre des cloches ou encore des canons.
Ces galeries servent depuis de longues années de refuge à de nombreuses chauves-souris, ces petits mammifères volants si précieux pour l’environnement. « En plus de leur action sur la réduction du nombre d’insectes qu’elles consomment en grande quantité, faisant ainsi office d’insecticide naturel, ces chauves-souris sont également des pollinisateurs importants, au même titre que les abeilles, puisqu’elles se nourrissent également de nectar et de pollen » explique Fanny lors des animations nocturnes aux Hautes Mynes proposées tous les vendredis lors de la période estivale.
Un grand moment de découverte, retraçant également l’histoire du site,  mené tambour battant via une prestation de grande qualité assurée par l’animatrice-guide locale qui insistait notamment sur l’extrême fragilité de ces chiroptères durant la période d’hibernation, qui voit leur rythme cardiaque ainsi que leur respiration baisser de façon vertigineuse.
Une période durant laquelle elles se mettent en position de repos, accrochée par leurs pattes, la tête vers le bas, mais qui est fatale à de nombreuses jeunes chauves-souris, puisque la moitié d’entre elles seulement survit au terme de leur première hibernation. De plus, l’activité humaine – pollution, voitures… - cause également de gros dégâts et, si la durée de vie peut aller jusqu’à une quarantaine d’années, la moyenne constatée est de seulement cinq ans… Largement de quoi justifier cette protection mis en place dans les années 1970 à leur égard.  
Sur le site minier, si la galerie St Thomas est bien trop courte pour servir de refuge à ces « bestioles », la Rouge-Montagne constitue un paradis pour elles, particulièrement pour les conditions de température et l’hygrométrie constantes. Certains aménagements ont de plus été mis en place pour favoriser cette nécessaire protection, via notamment l’installation de portes grillagées permettant leur passage et donc leurs va-et-vient d’entrée et de sortie ou encore le fauchage tardif permettant aux insectes dont se nourrissent les chauves-souris de prospérer.
Sur  le site, pas de représentant de cette espèce mesurant jusqu’à 1.70m d’envergure, ni de ces vampires qui en Amérique du Sud prélèvent de petites quantité de sang sur le bétail ou des Oreillards aux oreilles quasiment presqu’aussi grandes que leurs corps, mais des Vespertilions et surtout des Grands Murins qui représentent 70% de la population. « Lors du dernier comptage sur le site, environ 160 individus ont été recensés » détaille Fanny « Mais pas de ces pipistrelles communes que l’on peut apercevoir en chasse de nuit autour des lampadaires où se trouvent de nombreux insectes ».
Un grand moment de découverte durant lequel l’animatrice fait écouter le bruit des ultra-sons via son appareil spécifique et qui permet d’entrevoir furtivement ces animaux en extérieur, mais aussi dans la salle de la Poutre, comme ce fut le cas ce dernier vendredi. Avec la superbe conclusion d’un ciel magnifiquement étoilé à la sortie de la galerie que chacun a pu admirer le temps de rejoindre les voitures laissées sur le parking.
Prochaines animations les vendredis 21 et 28 août. Réservations obligatoires au 03 29 25 03 33.
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