2020_11_02 Commerces et covid-19 - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE THILLOT

Commerces et covid-19 : des mesures non équitables et contestées
(photos d'archives)
Depuis l’annonce du gouvernement définissant les activités commerciales considérées comme « indispensables » et donc autorisées à lever leurs rideaux et, par voie de conséquences fermant la porte à nombre de petits commerces alors que les grandes surfaces échappent à toute mesure, la fronde est latente, voire même plus au niveau national.
Des mesures qui vont même jusqu'à ouvrir en grand un boulevard à des sites de ventes en ligne tel qu’Amazon, ce géant américain que tout le monde devrait boycotter qui s’en met plein les poches en étouffant fournisseurs et salariés et en ne payant quasiment pas d’impôt en France. Au moment de faire ses achats, il est important d'avoir cet aspect des choses à l'esprit et favoriser le commerce local qui fait vivre les communes. Ce n'est pas quand toutes les boutiques auront fermé qu'il faudra y penser...
Ces contestations ne s’arrêtent d’ailleurs pas à cet aspect de la vie commerciale, puisque d’autres volets, le plus souvent incompréhensibles voire incohérents dans la lutte engagée contre le coronavirus sont critiqués, comme la fermeture des bars et restaurants, la pratique limitée du sport en plein air (sauf pour les chasseurs au nom d’un prétendu « enjeu majeur !!! » ) ou encore la continuité des cours dans les établissements scolaires auxquels on impose des mesures peu compatibles avec un enseignement de qualité.
Pour en revenir à la vie commerciale, certains maires n’ont pas hésité à « franchir le Rubicon » et prendre des arrêtés afin d’autoriser l’ouverture de certaines boutiques non listées par le gouvernement comme ayant droit au précieux Sésame. Cela touche d’ailleurs des cités proches de la Haute Moselle puisque la nouvelle maire de Plombières les Bains a signé le document autorisant l’ouverture des commerces non-alimentaires (voir : https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/frondedesmaires_516816#6/46.430/6.548).
Dans la commune, Céline Segrestain, analyse la situation avec pertinence : « L’objectif premier est bien évidemment de lutter contre ce virus. Je pense aux personnels soignants dans les EHPADs et les hôpitaux qui sont en situation très compliquée. Cependant, les mesures prises manquent d’équité. Certains s’enrichissent quand d’autres meurent… ». La « boss » de l’Armoire à Jo demande donc clairement : « Tout comme l’a fait son homologue de St Nabord, je souhaite que l’Intermarché du Thillot, par esprit de solidarité, ferme ses rayons autres que produits essentiels », tout en insistant sur la fidélité de sa clientèle : « Comme Aurélie au salon de coiffure, j’ai ouvert ma boutique ce dernier jeudi jusque tardivement en soirée. Nous avons eu beaucoup de clients dans le respect des gestes de protection sanitaire. Je sais que nous avons des clients fidèles, mais pourront-ils résister aux offres des grandes surfaces à l’approche des fêtes de fin d’année alors que nous n’avons pas la possibilité d’ouvrir ? ».
De son côté, Christophe Bertrand, qui préside l’Union des Commerçants et Artisans, a pris sa plume pour assumer son rôle de soutien à l’économie commerciale et dénoncer ce qu’il appelle une « injustice qui va propulser de nombreux chefs d’entreprises et indépendants dans des difficultés profondes et irréversibles à l’approche des fêtes de fin d’année» en écrivant à l’ensemble des élus du territoire Haute Moselle pour leur demander de prendre des arrêtés similaires permettant l’ouverture des commerces non alimentaires. « Ce n’est pas plus risqué d’être chez le coiffeur avec un masque ou chez un petit commerçant que dans une grande surface pleine de monde » précise le président de l’UCAT « En plus ça fera faire des économies à l’état qui ne sera pas obligé d’indemniser les commerçants et ça limite le recours au chômage partiel ! »  
Une demande que Michel Mourot a bien reçue, mais à laquelle il ne donnera pas de suite favorable. « Les démarches faites par ces maires qui ont pris des arrêtés sont bien évidemment louables, mais je suis persuadé qu’elles sont inefficaces, d’autant que le risque est porté par les commerces concernés qui s’exposent à des amendes, voire à une fermeture administrative » argumente-t-il avant de détailler sa façon de voir les choses « C’est collectivement qu’il faut agir, au niveau de l’Association des Maires de France et son homologue départemental qui se réuni en assemblée générale ce vendredi à Epinal. J’espère que ce sujet sera à l’ordre du  jour de façon à ce qu’une action collective puisse être décidée afin de peser sur le gouvernement. Et il faudra faire vite car le temps presse ! ». Un premier aspect que le premier magistrat thillotin associe à un courrier qui part ce jour même chez le préfet et la ministre des collectivités territoriales : « Ce courrier dénonce le manque d’égalité de traitement entre petits commerces et grandes surfaces, mais aussi celle existant entre zones rurales et grandes agglomérations. Le gouvernement ne sait pas ce qu’est la ruralité. Ici, c’est très difficile, voire impossible, pour un commerce de se relever après fermeture. D’autant que nous arrivons à la période des fêtes de fin d’année qui représente 1/3 du chiffre d’affaires pour certains, voire plus. Ce qui me fait « mal aux dents » c’est de voir que certains commerces qui ont bénéficié des aides communales pourraient être en grande difficulté alors qu’ils ont pris un rythme de croisière leur permettant d’être viables ».
Le maire du Thillot confie enfin avoir reçu un SMS du patron d’Intermarché qui précise avoir fermé son rayon librairie. Rien cependant concernant les vêtements, tel que le souhaite Céline Segrestain qui a cependant bien reçu la décision de Jean Castex imposant la fermeture des rayons "non essentiels" dans les grandes surfaces.
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