2020_11_07 Le Ménil atelier cuir Vosges - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE MENIL

L’Atelier Cuir Millotte Colin mise sur la vente par internet
Depuis une quarantaine d’année, Pierrot et Sylvette mènent leur vaisseau sans remous majeur. Un voyage au pays du cuir, cette matière noble qu’ils travaillent depuis 1981, toujours avec la même passion. « Je suis petit-fils de cordonnier » confie Pierrot « Mon père était également dans la filière ». De son côté, Sylvette a baigné dans l’ambiance aux côtés de son cousin Claude Millotte, alias « Claudius ».
Ils ont installé leur atelier dans leur maison sur les hauteurs de la commune et travaillent les peaux – pour l’essentiel « made in France » - pour donner forme à différentes productions de petite maroquinerie : porte-monnaie, portefeuille, ceintures, sacs à main et, plus récemment, une collection multicolore de chaussons décorés mignons à souhait pour bébés. Des gestes qui appartiennent au patrimoine du travail de qualité qui ne pouvait laisser insensible Joël Couchouron qui les a immortalisé à travers son toujours talentueux objectif afin d’illustrer un chapitre de son ouvrage « Les Vosges : le prix de la Liberté ».
Depuis quelques années maintenant, Elodie a rejoint ses parents au sein de « L’atelier Cuir Millotte Colin » en tant que travailleuse indépendante et partage depuis son temps entre le travail et la commercialisation des produits « Made in le Ménil » et le monitorat de ski. « Elle est très impliquée au Centre d’Accueil la Colline de Fresse et complète avec des cours à Ventron » détaille Pierrot qui commente cependant « La prochaine saison s’annonce très incertaine… ».
Le vaisseau navigue ainsi en eaux paisibles, passant régulièrement par des ports où leurs attaches sont tout aussi nombreuses que fidèles : expositions artisanales, fêtes de rue, marchés de Noël et, plus localement les marchés du terroir proposés à proximité de l’église durant la saison estivale.
Autant de rendez-vous notés sur le planning des artisans d’art qui leur permettent de commercialiser leur production.
Mais voilà, la tempête convid-19 est arrivée, accompagnée de son cortège d’interdictions et les vagues sont énormes. « C’est une catastrophe ! » lâche Sylvette « Rien que les Marchés de Noël de Strasbourg et Colmar représentent pour nous 40% de notre chiffre d’affaires » complète Pierrot. Une situation particulièrement tendue pour eux comme pour bien d’autres qu’ils ont de plus bien du mal à avaler : « La fréquentation dans des petites boutiques présente potentiellement bien moins de risque de contamination qu’une foule dans une grande surface ! » s’étonne Sylvette. « Les preneurs de décision sont complément déconnectés du réel » ajoute Pierrot avec une moue dépitée. Et si l’atelier a pu bénéficier d’aides de l’Etat durant la première phase de confinement, il a suffi qu’en haut lieu on change les règles pour que ces aides soient réduites à néant. L’été, durant lequel les restrictions ont été encore très contraignantes, a permis aux artisans guédons de bénéficier de la solidarité de collègues, comme cette mise à disposition d’un emplacement pour installer un petit chalet de vente à L’Atelier de la Tournerie à la Bresse.
Aujourd’hui, dépourvu de l’immense partie des moyens de commercialiser leurs produits, Pierrot, Sylvette et Elodie s’en remettent à leur site internet pour des ventes en ligne. Ils ont également fait des flyers qu’ils entendent distribuer sans trop savoir d’ailleurs s’ils peuvent bénéficier d’une autorisation pour mener cette campagne… « En tous cas, on espère un déconfinement rapide » conclut Pierrot « Je pense que la situation est encore plus tendue pour les jeunes qui viennent de s’installer ! ».
En cette période très compliquée pour nombre de petits commerces et artisans, l’achat local revêt une importance capitale et doit donc d’être privilégié. Chacun peut commander sur le site : www.ateliercuirvosges.fr
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