2021_01_04 Marcel Parmentier et Jean-Paul Sac - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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LE THILLOT

Marcel Parmentier et Jean-Paul Sac, héros jusqu’au bout…
Marcel Parmentier fut, avec Cécile Valence et Berthe Munsch (voir publication d’hier) et bien d’autres, l’un des héros de la Résistance dans la commune. Le bâtiment qui a servi de lieu d’accueil des services municipaux après l’incendie de la mairie par les Nazis en représailles à la résistance qu’ils avaient rencontré pour entrer dans la cité du côté du col des Croix porte aujourd’hui son nom. Un endroit qui a été durant quelques années son lieu de travail, puisqu’il était secrétaire général de la mairie de la commune, poste qu’il occupa durant 23 ans, de 1921 à 1944.
Natif de la commune le 02 Juin 1887, Marcel Parmentier était marié et père d'une fille.
Son refus de l’occupation le pousse rapidement dans la résistance qu’il intègre en 1943 et devient chef de centre local sous le pseudo de « Mapa ».
Malgré les innombrables précautions qu’il prenait pour mener à bien sa mission de résistance, il est une première fois arrêté le dimanche 17 septembre 1944 à la mairie. Relâché après un éprouvant interrogatoire, il est à nouveau interpellé une semaine plus tard. C’était le 24 septembre, jour qui le verra fusillé avec cinq autres patriotes au Steingraben, devenu aujourd’hui lieu de Mémoire sur le versant alsacien du Col de Bussang.
Une stèle située sur le territoire de la commune d'Urbes qui célèbre le souvenir des résistants Nicolas Luttenbacher 73 ans, marcaire au Drumont et son fils Paul , 31 ans, Georges Sac, 46 ans instituteur au Thillot et son fils Jean Paul 16 ans, Marcel Parmentier, 57 ans, et Maurice Blaise, chauffeur à St Maurice qui ont payé de leur vie leur résistance à l’envahisseur Nazi après un simulacre de jugement.
C’est en ce même endroit que, quelques jours plus tard, le 4 octobre, le peloton d’exécution passe par les armes Ernest Bourcard – receveur buraliste, 44 ans, Robert Stivert – instituteur 47 ans, Gustave Arcin 38 ans et Maurice Mansuy 35 ans, brigadiers forestiers, Gaston Remy coiffeur 36 ans, tous issus de St Maurice sur Moselle, ainsi que Joseph Lichtlin 37 ans, Pierre Curien 19 ans et son frère Robert, gardes forestiers originaires de Bussang.
Par miracle, les jeunes Jean Paul Sac et Robert Curien ne sont pas atteints par les balles des Allemands et, après avoir simulé la mort durant de longues minutes, parviennent à s'enfuir. Joseph Lichtling, malgré une grave blessure à la jambe, échappe également à cette mort certaine, aidé par Robert Curien qui le laisse en forêt à l’abri dans une cabane de garde-frontière, avant d’aller chercher des secours. Son corps sans vie sera retrouvé plus tard…
Quant à Jean-Paul Sac, il met sa connaissance du terrain à la disposition du 3ème RTA puis du Corps Franc Pommiès. Le dimanche 26 Novembre, alors que la vallée est quasiment libérée, mais que quelques Allemands tiennent encore les cimes en limite de département, il guide les Libérateurs vers le sommet du Drumont. Deux jours plus tard, toujours sur les hauteurs de Bussang, il se trouve à la tête d'une patrouille lorsqu'il est blessé une première fois à la main puis une seconde fois, plus gravement au niveau des reins. Il est transporté à l'hôpital de Bussang où il décède le jour même des suites de ses blessures. C’est à l’endroit où il est tombé que se dresse aujourd’hui la stèle qui porte son nom. C'est également à sa mémoire que la salle annexe de la médiathèque porte aujourd'hui son nom.
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