2020_01_04 Ramonchamp station d'épuration - le-thillot.com : l'actualité gratuite du Thillot et Environs

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RAMONCHAMP

L’eau, ce bien si précieux 2 : la station de Ramonchamp, le lavage de l’eau
Après utilisation de l’eau en provenance des captages, l’eau repart dans un circuit qui la conduit vers des stations d’épuration. La nouvelle station du Thillot, bijou de technologie, a déjà fait l’objet d’une publication (voir http://www.le-thillot.com/Archives_2017/2017_11_03_-nouvelle-step---pour-pilote-funambule-experimente--.html). Celle de Ramonchamp, plus ancienne, reste totalement dans le coup grâce à une gestion optimisée à tous les niveaux.
« La première station d’épuration remonte à 1972 » explique Michel Remy « En 2006, elle a été reconstruite avec déplacement afin de permettre la continuité de service ». D’une capacité de 2100 habitants, elle intègre tous les ingrédients lui permettant de traiter les eaux : bac de dégraissage, sablage, dégrilleur, bassin de 500 m3 avec bactéries actives et clarificateur de 300m3… le tout piloté dans sa plus grande partie par ordinateur. C’est le « taf » de Patrick Demange qui fait remarquer : « Notre problème le plus important actuellement, ce sont les lingettes qui bouchent les pompes. Un fléau qui ne devrait pas être si les gens n’étaient pas aussi sensibles aux pubs qui n’ont qu’un objectif : faire croire que ces lingettes sont devenues indispensables alors qu’on a très bien pu s’en passer jusqu’ici ! Au final, ces lingettes coûtent cher à la collectivité, c’est-à-dire à chacun des foyers raccordé à la station ». Et cela ne concerne pas que les 914 foyers ramoncenais raccordés, puisque l’équipement traite également les eaux de 27 foyers de Ferdrupt Remanvillers ainsi que 8 du Thillot du côté de la caserne des sapeurs-pompiers.
C’est au niveau du traitement des boues que la station ramoncenaise se distingue. L’épandage agricole a été privilégié dès le départ.
Une procédure pilotée par un bureau d’étude, donc encadrée et particulièrement pointilleuse.  Les boues sont systématiquement analysées avant épandage afin de s’assurer qu’elles soient conformes (qu’elles soient notamment exemptes de métaux lourds et d’hydrocarbures). « L’épandage se fait deux fois par an » détaille l’adjoint au maire « Cette opération concerne cinq exploitations agricoles avec lesquelles nous avons une réunion annuelle pour fixer les besoins et le calendrier. Ce sont les services techniques de la commune qui procèdent à l’épandage après analyse des sols afin de quantifier les apports. C’est d’ailleurs une des raisons qui ont motivées l’achat de trois tracteurs dont la polyvalence est parfaitement compatible avec cette charge ».
Depuis la mise en place de ce système, il n’est arrivé qu’une seule fois que les boues ne soient pas conformes. « Problème de pollution au fuel » explique Michel Remy « Dans ce genre de situation, les boues sont envoyées à la station du Thillot et les agriculteurs ont un plan de fumure de secours ».
Au cours de l’année 2017, ce sont 278m3 de boues qui ont ainsi nourri les champs, représentant environ 43.5 tonnes, qui été dispersées sur un peu plus de 10 ha de terres agricoles.
Une pratique qui permet à la commune une bonne maîtrise des coûts et donc des tarifs pratiqués : 1.03€/m3 auxquels s’ajoute une part fixe de 7.20€HT. A noter que les factures intègrent 0.233€/m3 au titre de la modernisation de réseau qui est reversée à l’Agence de l’Eau qui, depuis le « hold-up » effectué par l’Etat, cherche à faire des économies partout où elle le peut. La commune ramoncenaise n’est pas épargnée puisque les 9000€ perçus au titre de la prime d’épuration ont tout simplement été remis à zéro…
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